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Devenir journaliste

Le métier de journaliste vous fait rêver, mais vous avez encore quelques doutes qui vous empêchent de vous lancer ? Pour vous éclairer sur la réalité du métier, nous avons contacté des professionnels, des étudiants et des responsables de formation, chacun ayant sa propre vision du journalisme. Nous espérons qu'en fonction des activités professionnelles décrites et des qualités nécessaires à l'exercice du métier, vous pourrez mieux cerner les enjeux de la profession, et peut-être vous décider à suivre cette voie...

Qu’est-ce qu’un journaliste ?

Nous avons tous une idée plus ou moins précise du métier de journaliste. Toutefois, l'exercice de son métier est tellement large qu'il est difficile d'en dessiner le contour. Il existe tout de même des activités de base. C’est notamment à travers le regard du journaliste que nous parviennent les informations. Il est une sorte de médiateur entre le public et l’actualité. Pour mener à bien sa mission, son travail est avant tout d’enquêter, et de récolter les informations qui seront par la suite vérifiées.

Tout l’enjeu du journalisme, c’est d’arriver à rendre simple, compréhensible, une réalité complexe avec tous les enjeux du contexte

Puis, vient le temps de la rédaction de l’article. Quel angle choisir ? Quelles sont les informations à mettre en valeur ? Ces choix doivent s’inscrire dans la continuité de la ligne éditoriale du média et doivent s’adapter au format. Ce travail de rédaction reste commun à la plupart des journalistes. En effet, même à la télévision ou à la radio, les informations sont toutes rédigées avant de passer à l’antenne.

Le journalisme c'est quelque chose de très large, c'est un métier qui est par définition protéiforme. Le point commun des journalistes que nous formons au CFJ c’est d’être capable d'aller chercher l'information malgré toutes les barrières qui peuvent se présenter, de la transmettre au grand public, avec des outils qui sont de plus en plus riches. Un journaliste, c'est quelqu'un de terrain, avec un esprit de synthèse, tourné vers son lecteur ou son auditeur. Le journalisme est un métier de service.

Rédacteur, chef d’agence, secrétaire de rédaction ou encore reporter, le métier de journaliste est diversifié. Les pigistes, qui sont payés à l’article, écrivent pour différentes rédactions sans en faire partie de manière permanente. On ignore souvent que le journaliste peut même travailler au sein d’entreprises ou de collectivités territoriales pour des missions de développement d’image par exemple. En se spécialisant, il peut également mettre à profit ses expériences et ses centres d'intérêts pour des rédactions en devenant journaliste politique, culinaire, sportif et bien d'autres encore.

Il n’y a pas de journée type dans le journalisme. Les activités dépendent de quel journaliste on est. A l'émission Une Vie, Une Oeuvre, on a des journées très diverses, puisque parfois une émission se fait sur trois semaines ou un mois. Il y a des journées uniquement réservées à la lecture, d’autres consacrées à la recherche d’invités, aux interviews, au montage, ou au bouclage...

Avez-vous le profil ?

Curiosité, objectivité et ouverture d’esprit sont les maîtres mots de la personnalité du journaliste.

Pour devenir journaliste, il faut être curieux, c’est-à dire qu’il ne faut pas avoir peur de se laisser surprendre. C’est pour cela qu’il faut disposer d’une grande ouverture d’esprit. C'est aussi le métier de l'humilité absolue car tout ce que l’on fait est visible, exposé, public. Le journaliste est sans cesse relu, corrigé,et critiqué. La remise en question fait partie de son quotidien.

Le journaliste aime enquêter, analyser l’information, la démentir ou la confirmer, et la communiquer. Dans cette optique, il doit faire preuve de qualités rédactionnelles et orales irréprochables, et doit acquérir un sens critique aigu. La plume, l'angle de l'article et l’esprit de synthèse se doivent d’être singuliers et efficaces. Le journaliste doit sans cesse s’adapter au support, à la ligne éditoriale et au public.

Nous écrivons sous la contrainte. C’est un des canons du journalisme. Nous écrivons sous la contrainte de place, de lignage, de temps, d’espace, d’une ligne éditoriale... On écrit sous la contrainte et c’est cette contrainte qui va générer une certaine créativité.

Le journalisme est souvent un métier que l'on fait par vocation :

Le journalisme est pour moi une vocation. Ma personnalité et tout ce qui me plait sont en adéquation avec le métier. On me reproche d’être bavarde et très curieuse, mais finalement c’est un plus quand on veut faire du journalisme. Au lycée, je passais mon temps à filmer mes amis et aujourd’hui je veux devenir Journaliste Reporter d’Images (JRI). J’ai donc cette idée en tête depuis des années...

Le journaliste doit également résister à la pression des délais de bouclage, et être un touche-à-tout, c’est à dire maîtriser les logiciels de mises en page, de montage, etc.

Il faut par ailleurs garder à l’esprit qu’être journaliste exige une très grande disponibilité, ainsi que des déplacements fréquents et des horaires parfois décalés ou irréguliers. Le journaliste ne compte que très peu ses heures, puisqu’il est sans cesse en veille d’informations afin d'être réactif et rapide. Il vit au rythme de l’actualité.

Enfin, il vous faudra de la motivation et de la persévérance pour vous lancer car le marché de l’emploi reste difficile. Le statut de pigiste, même s’il garantit une certaine indépendance, est révélateur de la précarité du métier. Ainsi, l’étude de la CCIJP révèle que les pigistes représentaient environ 20% de l’effectif total fin 2010.

Il faut être conscient qu’avant d’être embauché, il faut souvent faire des remplacements, et travailler dans des conditions difficiles (jours fériés). Il faut être motivé, et se démarquer grâce à l’alliance d’ une forte capacité de travail et d’une forte personnalité.

Les formations

Vous êtes curieux, pugnace, et vous aimez écrire ? Vous vous reconnaissez dans le profil du journaliste ? Pourquoi ne pas tenter l'une des formations de journaliste ?

Souvent décrites comme la voie royale d’accès au métier, les écoles de journalisme reconnues par la profession sont incontournables.

Au départ je pensais que faire une grande école n’était pas obligatoire car je pensais y arriver toute seule. Et puis finalement, je me suis dit qu’il valait mieux tenter une école pour avoir une base. J’ai eu la chance de rentrer dans une bonne école dès ma première tentative. Maintenant, je conseille de passer par une école reconnue, car il y a de très bons professeurs, et surtout on a des contacts qui nous serviront pour notre avenir professionnel.

S’il en existe 14 en France, 5 se trouvent à Paris. Il s’agit du CELSA, du Centre de Formation des Journalistes (CFJ Paris), de Sciences Po Paris, de l’Institut Pratique du Journalisme (IPJ Paris Dauphine), et de l’Institut Français du Journalisme (IFP Panthéon Assas). Ces écoles sont accessibles après un Bac+3, sur concours, mais il faut savoir que la plupart exigent aussi un bon dossier (notes obtenues après le bac, stages, etc.). N’hésitez pas à vous renseigner très tôt pour les inscriptions, qui commencent dès janvier pour certaines écoles. Les épreuves débutent généralement fin mai, excepté pour Sciences Po (dès février) et pour le CELSA (fin mars). Ces écoles proposent également des formations en apprentissage.

Quand un étudiant ou un ancien est en difficulté, il peut compter sur l’école et sur le réseau. C’est la force des grandes écoles de journalisme.

Les concours pour accéder à ces écoles sont très sélectifs (5 à 10 % d’admis) et portent sur vos connaissances en culture générale, sur vos compétences rédactionnelles, et votre esprit de synthèse et de logique. Un entretien oral permet ensuite d’apprécier votre motivation et votre projet professionnel. Précisons qu'il existe plusieurs prépas, en cours du soir (compatibles avec vos études) ou sous un format plus classique en journée.

Nos diplômés trouvent du travail en dépit de la crise. On a 45 diplômés du CFJ chaque année, sur ces 45, entre 80 et 95% décrochent un contrat (CDI, CDD ou pige). Un contrat de piges c'est une forme de CDD dans le métier. Il est évidemment de plus en plus difficile d'obtenir un CDI.

Enfin, sachez qu’il existe des formations alternatives, à l’image des filières universitaires qui proposent des licences professionnelles (Paris 8 propose une licence en communication parcours journalisme), ou des Masters 2 (comme les Masters Journalisme européen et Journalisme Culturel à Paris 3). En province, des IUT en Information Communication parcours Journalisme sont aussi reconnus par la profession et recrutent par concours.

Les IUT sont des formations qui sont plus axées sur la presse régionale. On trouve dans la presse des diplômés d’IUT. Un exemple, Carole Gaessler (présentatrice du 19/20 sur France 3) sort de l’IUT de Bordeaux. En réalité, ce qui fait la formation, c'est surtout la qualité des intervenants.

A noter enfin qu’il existe aussi des écoles privées, accessibles en postbac, bien qu'elles soient moins reconnues et souvent plus onéreuses.

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Article rédigé par Orientation Carrière, cabinet de conseil en orientation scolaire et professionnelle. Nous accompagnons de nombeux jeunes tout au long de l’année pour les aider à bien choisir leur orientation. Pour plus d’informations, cliquez ici pour les lycéens ou cliquez là pour les étudiants !

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